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LE PANTHÉON

LE PANTHÉON
LE PANTHÉON

1er avril 1828. — Le plus beau reste de l'antiquité romaine, c'est sans doute le Panthéon; ce temple a si peu souffert, qu'il nous apparaît comme aux Romains. En 608, l'empereur Phocas, celui-là même à qui les fouilles de 1813 ont rendu la colonne du Forum, donna le Panthéon au pape Boniface IV, qui en fit une église. Quel dommage qu'en 608 la religion ne se soit pas emparée de tous les temples païens ! Rome antique serait presque debout tout entière.
Le Panthéon a ce grand avantage : deux instants suffisent pour être pénétré de sa beauté. On s'arrête devant le portique; on fait quelques pas, on voit l'église, et tout est fini. Ce que je viens de dire suffit à l'étranger; il n'a pas besoin d'autre explication, il sera ravi en proportion de la sensibilité que le ciel lui a donnée pour les beaux-arts. Je crois n'avoir jamais «encontré d'être absolument sans émotion à la vue du Panthéon. Ce temple célèbre a donc quelque chose qui ne se tïouve ni dans les fresques de Michel-Ange, ni dans les statues du Capitole. Je crois que cette voûte immense, suspendue sur leurs têtes sans appui apparent, donne aux nigauds le sentiment de la peur; -bientôt ils se rassurent et se disent : « C'est cependant pour me plaire que l'on a pris la peine de me donner une sensation si forte ! »
N'est-ce pas là le sublime? Après avoir admiré le Panthéon, peut-être un jour serez-vous curieux d'apprendre son histoire. Si le lecteur n'est pas à Rome, je l'invite à chercher dans le recueil de M. Lesueur les lithographies qui représentent la vue du portique et celle de l'intérieur.
Une charmante copie du Panthéon, c'est le temple de Canova, à Possagno; il a quatre-vingt-quatorze pieds de haut, le fronton est remplacé par une colonnade. A qui n'a pas vu Rome, l'église de l'Assomption, rue Saint-llonoré, peut donner une idée bien imparfaite de la forme intérieure du Panthéon.


Ou voit à Berlin une jolie petite église qui en est la miniature. Pourquoi, dans le besoin d'églises qui se fait sentir'vers la partie occidentale de Paris, ne nous donnerait-on pas une copie du Panthéon? Ce temple si célèbre n'a que cent trentetrois pieds de diamètre et cent trente-trois pieds de haut. 11 fut bâti par Mardis Agrippa, pendant son troisième consulat, c'est-à-dire l'an 727 de Rome, vingt-six ans avant l'ère chrétienne (il y a dix-huit cent cinquante-quatre ans). On lit sur la frise du portique :

M. AGRIPPA L. F. COS. TERTIUM. FECIT.

Il fut restauré parles empereurs Adrien et Marc-Aurè!e, et enfin par Septime-Sévère et Antonin Caracalla. Il n'y a pas le moindre doute à cet égard ; on lit l'inscription suivante sur l'architrave du portique :

IMP. CAESAR. LVCIVS. SEPTIMVS. SEVERVS.
PIVS. PERTINAX.
ARABIC. ADIABENIC. PARTHIC. PONT. VAX.
TRIB. POT. XI. COS. III. PP. PROCOS.
ET.. IMP. CAES. MARCVS. AVRELIVS. PIVS.
FELIX. AVG. TRIB. POT. V. COS. PROCOS.
PANTHEVM. VETVSTATE. CORRVPTVM.
CVM. OMNI. CVLTV. RESTITVERVNT.

Agrippa était gendre d'Auguste ; il dédia ce temple à Jupiter Vengeur, en mémoire de la célèbre victoire que son beaupère avait remportée près d'Actium, sur Marc-Antoine eldéo^pâtre (il y a mille huit cent cinquante-neuf ans). On y voyait les statues de Mars, protecteur de Rome, et de Vénus, protecIrice de la famille des Jules.
Vous avez peut-être remarqué au Musée, à Paris, salle de la Diane, la figure pensive d'Agrippa. Ce fut le principal miinstre d'Auguste. Il jouait auprès de ce prince le rôle raisonnable, à peu près celui de M. Cambacérès auprès de Napoléon. \ Comme le lecteur est à Rome depuis plusieurs mois, je lui - dois un abrégé des longues controverses auxquelles l'histoire du Panthéon a donné lieu.
On a prétendu qu'originairement la vaste rotonde qui est sous vos yeux fut le vestibule, ou du moins une grande salle des Thermes d'Agrippa ; mais bientôt et avant que l'édifice ne fûi terminé, on aurait changé cette destination pour en faire un temple ; car on ne trouve aucune communication entre la rotonde et les Thermes qui sont derrière. D'autres connaisseurs (intelligenti) disent qu'Agrippa ne fit que le portique ; le temple aurait été construit à une époque antérieure ; on soutient cet avis par trois raisons.
On voit sur la façade du temple un fronton entièrement détaché du portique.
L'entablement du portique ne correspond pas à celui du temple.
Enfin, l'architecture du portique est bien meilleure, à nos yeux, que celle du temple ; mais la salle ronde est liée au mur des Thermes, et, comme Agrippa a construit ceux-ci, on peut regarder comme extrêmement probable que la rotonde a été élevée par ses ordres. Jamais on n'avait vu à Rome de voûte aussi hardie que celle du Panthéon ; peut-être les voûtes étaient-elles fort rares dans les temples. Le toit était soutenu par des pièces de bois, comme on le voyait à Saint-Paul hors des murs. Si cette conjecture était prouvée, elle expliquerait la fréquence des incendies. Des temples voûtés et fermés, comme les nôtres, auraient rendu insupportable l'odeur de viande brûlée.
La beauté de la voûte que nous examinons engagea peutêtre Agrippa à consacrer cette salle aux dieux. Dans cette supposition, il aurait fait ajouter le portique pour donner plus de majesté à l'entrée de son temple, et se serait servi d'un architecte plus habile.
Le portique du Panthéon a huit colonnes de front.
Les rites sacrés des anciens exigeaient qu'après le portique et avant le temple, il y eût une sorte de vestibule. La religion chrétienne imita cette disposition; certains pécheurs, non encore reconciliés, se tenaient durant la prière dans le vestibule de L'église >. Le vestibule du Panthéon est extrêmement petit.
Les huit colonnes du portique portent un fronton, orné autrefois d'un bas-relief et de statues, ouvrages de Diogène, sculpteur athénien.
Ce portique, le plus beau qui existe en Italie, a quarante et uu pieds de large et cent trois de longueur. Il est formé par seize colonnes corinthiennes ; les huit colonnes de la façade sont d'un seul morceau de granit oriental blanc et noir. Elles ont quatre pieds quatre pouces de diamètre et trente-huit pieds dix pouces de hauteur, non compris la base et le chapiteau. Les entre-colonnements sont d'un peu plus de deux diamètres, et celui qui est vis-à-vis la porte est un peu plus large que les autres.
On a remarqué que les entrecolonnements vont toujours en diminuant, à parl'r de celui du milieu. Les colonnes des extrémités du portique ont, au contraire, un diamètre un peu plus fort que celles entre lesquelles on passe pour arriver à la porte du templo.
Dion nous apprend que, dans le vestibule placé entre le portique et le temple, on voyait les statues d'Auguste et d'A
1 J'aime mieux encourir le blâme de quelques répétitions que de fnire des renvois.
grippa. Ce vestibule est formé par des pilastres cannelés de marbre, et orné d'une frise sur laquelle sont sculptés divers instruments servant aux sacrifices.
La porte de bronze que l'on voit au Panthéon n'est pas celle qu'Agrippa y avait fait placer, et qu'on dit avoir été enlevée par Genscric, roi des Vandales. C'est dans la grosseur du mur, à droite, qu'on trouve l'escalier de cent quatre-vingt-dix degrés, par lequel on monte sur la coupole. Il existait à gauche un escalier tout semblable, maintenant détruit.
L'intérieur du temple, que les anciens appelaient Cella, forme un cercle parfait de cent trente-trois pieds de diamètre ; il n'y a pas de fenêtres. La lumière descend d'une ouverture circulaire placée au haut de la voûte ; elle a vingtsept pieds de large, et laisse pénétrer la pluie dans le temple. C'est le vestige le plus frappant que ,\'on trouve dans une église chrétienne, d'un culte où l'on brûlait certaines parties des victimes.
La hauteur totale du Panthéon (cent trente-trois pieds), est divisée en deux parties égales ; la moitié supérieure est occupée par la courbe de la grande voûte ; l'architecte a divisé la moitié inférieure en cinq parties. Les trois premiers cinquièmes, à partir du pavé, sont occupés par un ordre corinthien parfaitement semblable à celui du portique. Les deux antres cinquièmes forment un attique avec sa corniche.
Cet espace fut gâté par Septime Sévère, qui y fit construire de petits pilastres en marbre coloré, qu'on a remplacés vers 1750 par un ornement encore plus mesquin.
Après le premier moment de respect, lorsque vous voudrez vous occuper des détails de ce temple admirable, vous remarquerez le long du mur circulaire quatorze colonnes cannelées ; les bases et les chapiteaux sont de marbre blanc et appartiennent à l'ordre corinthien. La plupart de ces colonnes. qui ont vingt-sept pieds de haut, sont d'un seul bloc ; leur diamètre est de trois pieds six pouces. On en compte huit en marbre jaune ; les six autres sont en pavona-Ketto. Chaque colonne a son contre-pilastre du même marhre. Dans le mur, qui a dix-neuf pieds d'épaisseur, l'architecte d'Agrippa pratiqua deux niches en demi-cercle et quatre rectangulaires, où l'on voit maintenant des chapelles ; un septième intervalle est occupé par la porte, et celui qui est vis-à-vis par une tribune semi-circulaire. C'est là probablement que l'empereur Adrien, grand amateur de belle architecture, avait placé le tribunal où, assisté de certains magistrats, il avait coutume de rendre la justice.
Huit petits autels chrétiens ont remplacé les statues des dieux d'Agrippa. Quatre de ces autels conservent leurs colonnes de jaune antique cannelées ; deux autres ont des colonnes de porphyre.; on les croit mises ici par Septime Sévère. Enfin, des colonnes de granit ordinaire sont placées devant les deux dernières chapelles, cet arrangement fut fait, dit-on, par les chrétiens.
Pline nous apprend que ce temple avait des cariatides célèbres qui ont péri, ainsi que tous les ouvrages du sculpteur Diogène. La statue de Jupiter Vengeur occupait, sans doute, la place du grand autel vis-à-vis la porte. On peut supposer que les cariatides s'élevaient vers le centre du temple, à peu près comme celles du temple d'Érechtée à Athènes. Ces cariatides servaient à séparer du reste du temple, ce que nous appellerions aujourd'hui la chapelle de .'upiter. On dit que les cariatides furent ainsi nommées, parce que ces statues qui soutiennent des fardeaux expriment le châtiment d'une trahison dont les Cariens s'étaient rendus coupables.
Le Panthéon est ce qui nous reste de plus parfait de l'architecture romaine : nous demandons la permission, comme pour Saint-Pierre, de suivre son histoire avec quelques détails.
L'an 732 de Rome, la foudre frappa le sceptre placé dans la main de la statue d'Auguste. L'an 80 de Jésus-Christ, il y eut un incendie dont les ravages furent réparés par Domitien. Mais à quoi le feu put-il s'attacher ? Il faut convenir qu'il nous reste de grandes incertitudes à ce sujet. La foudre alluma un autre incendie sous Trajan, et le temple fut réparé successivement par Adrien, par Antonin le Pieux, et enfm par Septime Sévère et Caracalla, nommés dans l'inscription.
En 608, lorsque Boniface IV changea ce temple en église, il fit enlever non-seulement toutes les idoles, mais probablement aussi les cariatides, dont la forme humaine pouvait rappeler les idoles aux chrétiens fervents. L'on déplaça quatre des petites colonnes de porphyre. Constance II dépouilla cette église de toutes les plaques de métal qui la couvraient, lorsqu'en 662 il fit embarquer pour Constantinople tout ce qu'il put arracher aux édifices de Rome.
En 713, Grégoire III fit remplacer les tuiles de bronze par des lames de plomb. Grégoire IV, en 830, consacra cette église à tous les saints, et ordonna que cette fête serait célébrée le 1er novembre. Eugène IV ordonna divers changements dans l'église. A cette époque l'on voyait, sous le portique, la belle urne de porphyre que Clément XII a fait transporter dans la chapelle Corsini à Saint-Jean-de-Latran. La colonne angulaire du portique, dans le chapiteau de laquelle on voit une abeille, a été élevée par les ordres d'Urbain VIII ; il employa ailleurs le bronze qui restait dans la couverture, et fit construire les deux mauvais clochers. Alexandre VII compléta le portique en faisant élever les deux colonnes qui manquaient au côté droit.
On démolit les petites maisons bâties contre le Panthéon.
Ce pape commença une restauration bien plus essentielle ; il fit enlever une petite partie de la terre tombée sur la place antique ; mais l'on n'arriva point jusqu'à l'ancien pavé.
L'aimable Lambertini, Benoît XIV, eut le tort de ne pas savoir choisir son architecte ; il gâta bien des choses dans ce temple, et surtout la partie qui est entre les colonnes et la voûte. On dit que la grande statue de marbre blanc représentant la Madone que l'on voit ici fut faite par Lorenzetto, d'après les dernières intentions de Raphaël. Winkelmann qui, en sa qualité d'Allemand, est un peu sujet à faire du phébus, la regarde comme un des meilleurs ouvrages modernest
Ce qui nous reste à raconter est l'abomination de la désolation. A l'époque de la mort de Raphaël, ses restes furent déposés au Panthéon; plus tard, le peintre Charles Maratte plaça le buste de ce grand homme sur son tombeau. De nos jours, un certain parti a obtenu sur Raphaël le même triomphe que nous lui avons vu remporter à Paris sur Voltaire et Rousseau. Le buste de Raphaël a été enlevé à son tombeau et relégué dans une petite chambre basse du Capitole. Au Panthéon il était éclairé par la lumière religieuse qui descend de l'ouverture de la voûte; dans le lieu obscur où on l'a placé, il est comme invisible. Qui aurait dit, lors de la chute de Napoléon, que la réaction religieuse atteindrait Raphaël mort en 1520 ! Le buste d'Annibal Carrache a suivi celui du grand homme qu'il avait tant étudié. Vous remarquerez ces deux tombeaux mutiles, auprès d'un autel à gauche en entrant. Je ne sais pourquoi on n'a pas effacé les vers charmants du cardinal Bembo, assurément fort peu catholiques :

Ille hic est Raphaël, etc.

L'inscription du tombeau d'Annibal Carrache est touchante, elle rappelle avec simplicité la mauvaise fortune qui ne cessa de poursuivre ce grand réformateur de la peinture. S'il eût vécu quelques années de plus, il aurait vu s'accomplir la révolution à laquelle il avait travaillé avec tant de courage. Le Guide et Lanl'ranc, deux de ses élèves, vécurent riches et honorés.
A quelques pas de l'inscription qui raconte la mort prématurée et la pauvreté d'Aunibal, vous remarquerez un buste qui donne une bien fausse idée de la physionomie si fine du cardinal Consalvi; M. Thorwaldsen en a fait un curé de campagne. Le parti rétrograde n'a pu empêcher que ce buste ne fût placé ici; le cardinal Consalvi était titulaire de SainteMarie ad martyres; c'est le nom latin du Panthéon, qui lui fut donné, en 608, quand Boniface IV y fit transporter vingt-huit charretées d'ossements de saints martyrs.
Le cardinal Consalvi a eu pour successeur, dans ce titre de Sainte-Marie ad martyres, le fameux cardinal Rivarola, contre lequel a eu lieu, aux portes de Ravenne, cette tentative d'assassinat, qui a fait tant de bruit à Rome et dans toute l'Italie, et dont à Paris personne n'a entendu parler. Le 6 mai 1828, il y a eu des exécutions à ce sujet; la terreur règne dans la Romagne. C'est le pays qui a fourni les plus braves soldats à l'armée italienne de Napoléon, les Schiassetti, les Severoli, les^ Nerboni, etc.
La statue de marbre blanc élevée à M. le cardinal Rivarola, de son vivant, est placée sur le pont du Santerno, près d'Imola; nous l'avons vue criblée de petites taches grises, qui . indiquent les balles qu'on lui a tirées, et maintenant elle est ; gardée par une sentinelle qui a grand'peur. Nos postillons nous ont engagés à descendre pour voir cette statue ; ils nous ont raconté beaucoup de détails que je ne puis redire. Le peuple de la Romagne abhorre les prêtres, et les ...te pourtant avec la dernière bassesse. Nous avons rencontré au pied de la statue du cardinal Rivarola deux voitures remplies de carbonari enchaînés. Paul est allé leur offrir des secours et deux exemplaires du Constitutionnel. Silence profond dans cette foule de paysans qui est accourue pour voir les carbonari ; ce sont des martyrs à leurs yeux.
Les Thermes d'A grippa contenaient cent soixante-dix bains, et furent les premiers que l'on vit à Iteme; ce fut un signe do décadence dans les mœurs; César et Caton allaient se baigner au Tibre.
Les restes des Thermes d'Agrippa touchent le mur extérieur du Panthéon, du côté opposé au portique. En mourant, l'heureux gendre d'Auguste laissa ces Thermes au peuple romain, ainsi que les vastes jardins arrosés par l'Acqua Vergine. Ils étaient situés dans le lieu où est maintenant l'arc delia Ciambella.
Clément XI a fait placer devant le portique du Panthéon un petit obélisque chargé d'hiéroglyphes; cet ornement est on ne peut pas plus mal entendu. Au lieu de charger la place qui enterre le Panthéon, il faudrait en faire enlever douze pieds de terre. Lorsque le Tibre inonde Rome, tous les rats du quartier se réfugient sur la partie du pavé du Panthéon, qui est placée au-dessous de la lanterne, où on les fait attaquer par des troupes de chats*.
Une réparation qui ne serait pas très-coûteuse rendrait le Panthéon à sa beauté première, et nous ferait jouir exactement du coup d'œil qu'il présentait aux Romains. Il faudrait exécuter pour ce temple ce qu'un préfet, homme d'esprit, a Ait pour la maison Carrée à Nîmes, enlever les terres jusqu'au niveau du pavé antique. On pourrait laisser une rue de quinze pieds de largeur le long des maisons de la place, vis-à-vis du portique. Cette rue serait soutenue par un mur de douze ou quinze pieds de haut, dans le genre de celui qui est autour de la basilique près la colonne Trajane.
Plusieurs jeunes prélats, dans les mains desquels le pouvoir arrivera nécessairement d'ici à un demi-siècle, sont tout à fait dignes de concevoir cette façon de restaurer l'antique.
En 1711, on croyait qu'il fallait orner l'antique, et l'on mettait un obélisque vis-à-vis le Panthéon. En 1611 on démolissait les arcs de triomphe anciens pour étargir les rues, et l'on pensait bien faire. Chose singulière, le despotisme de Napoléon a retrempé le caractère d'un peuple étiolé par trois cents ans d'un despotisme tranquille et pacifique! C'est que .Napoléon n'était pas ennemi de toutes les idées justes.

Promenades dans Rome - Stendhal - 1858